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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 16:37

Il était une fois ......







La danse orientale est  la plus ancienne et la moins comprise des danses. Elle vient essentiellement d’Egypte avec une origine sacrée liée aux rites à la fertilité. C’est une danse multiple. Elle a été et est toujours expression d’émotions, de sensations.


C’est la danse de la femme par excellence, elle est un bienfait pour le corps et l’esprit. C’est une danse raffinée, étrangère aux clichés passéistes et l’appeler « danse du ventre » est réducteur.



Comme
le disait si bien le poète

L’âme du philosophe veille dans sa tête

L’âme du poète vole dans son coeur

L’ âme du chanteur vibre dans sa gorge

L’âme de la danseuse vit dans tout son corps

                                    Khalil Gibran


 



Dans les récits des voyageurs à partir du XVIIIe s. apparaît une figure qui va fasciner l'Occident et susciter de nombreux fantasmes  : la danseuse orientale. Cet aspect  de la culture égyptienne ne sera pas compris ; il fera l'objet de déformations, avec le concept de « danse du ventre » ?pourtant, la danse était autre chose dans l'Egypte d'alors. Sulfureuses autant qu'adulées, marginales et accusées à tort ou à raison de pratiquer la prostitution, les danseuses égyptiennes, dont la renommée était grande dans le monde arabe, ont vu peu à peu leur univers réduit. D'abord, à cause de l'action des  religieux  et de leur rejet, comme exerçant un métier contraire à la morale. La vision occidentale a  aussi fortement pesé sur le devenir de la danse égyptienne, en particulier à travers les spectacles de cabaret et le cinéma, jusqu'à donner  ce spectacle lascif, parfois même vulgaire aux yeux des connaisseurs, souvent pratiqué par des étrangères de plus en plus dénudées et non plus par des danseuses égyptiennes.











 

  Il est plus juste de parler de « danse orientale », qui correspond le mieux à la notion arabe de « raqs esh-sharq » ou « raqs sharqi » (arabe رَقص شَرقي ). On trouve également le terme arabe de « raqs baladi » (arabe رَقص بلدي ) , d'où le terme de « baladi » souvent donné aujourd'hui à ces danses ; la nuance est très complexe, à vrai dire. Il semble que le « raqs sharqi » est considéré comme l'aspect classique de ces danses, alors que le « raqs baladi » est une forme plus populaire. Une autre définition nous dit que le « raqs sharqi » est l'art de la danse pratiqué par les danseuses, alors que le « raqs baladi » serait pratiqué par tout un chacun.

 

 
Qualifier la danse orientale de « danse du ventre » revient donc à la rapprocher de cette notion péjorative de « hazz el-baTn »... ce qui n'est pas toujours faux dans les spectacles médiocres souvent offerts aux touristes d'aujourd'hui. Comme pour beaucoup de traditions un moment interrompues, ou reprises par le « folklore » ou pire par l'industrie touristique, l'essentiel de cet art s'est semble-t-il perdu, même si un certain nombre d'artistes aujourd'hui cherchent à renouer avec la véritable tradition. De plus, l'engouement actuel en Occident pour la danse orientale, nous le verrons, apporte le meilleur comme le pire, et ajoute aux contresens tout en devenant un véritable « business »...

                                                                           



Les Almées et les Ghawazee

 

Si nous  étions au 18ème siècle en Egypte, nous aurions pu découvrir que les danseuses étaient séparées en deux branches principales (pour généraliser) : Les Almées et les Ghawazee. Ces femmes n' étaient  pas considéraient comme des professionnelles et excécutaient leur art pour le plaisir et l'amour de la danse.

Des Almées ("Awalem" en arabe) on sait peu de chose. On ignore le style de danse qu'elle pratiquaient. On les dit nobles, respectées du public, mais leur définition reste vague car lors de l'invasion Napoléonienne en Egypte, elles se sont toutes enfuies.



 

1almehpipe 




Les Ghawazee ("envahisseuse des coeurs") quand à elles, étaient les danseuses du petit peuple. Elles ont mauvaise réputation et on les a souvent rattachées à la prostitution.





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Les Ghawazee n'étaient pas de pures egyptiennes, mais des gitanes peuplant la Haute-egypte. Leur origine fait polémique, mais on pense qu'elles venaient d'Inde, de la tribu des Nawar ("gitan" en arabe).

 

Elles portaient une longue jupe ou un pantalon bouffant: "le shintiyan", ainsi qu'une chemise : "le tob". Leurs vêtements étaient riches en couleurs et de très bonne qualité. Par-dessus, elles rajoutaient un foulard à la taille qu'elles parsemaient de breloques et de pièces qu'elles récoltaient lors de leur spectacle. Des bijoux elles n'en avaient pas vraiment mais leur maquillage était en revanche très dévellopé. Du khol autour des yeux, des tatouages au hénné sur les mains, les pieds et quelquefois le visage, le constituait. Pour leur coiffure, elles avaient la même que les egyptiennes de l'époque: des cheveux tressés avec trois cordelettes en soie noires portant des piéces. Une mèche  était mis en évidence devant chaque oreille.

 

 

La ghawaziya aimait être vue et ne manquait pas une occasion  de se donner en spectacle. Aussi lorsque les français ont débarqués en Egypte, elles ont élues domicile dans leurs camps. Ces derniers  ont tout de suite liés cette art à la prostitution, car venant d'une société puritaine à l'époque où l'Eglise y jouait un grand rôle, les mouvements langoureux de hanches et de bassin des ghawazee semblaient être une invitation au fantasme et aux plaisirs charnels.

 

Cette mauvaise interprétation fut la cause d'ouverture de maisons closes où les ghawazee se prostituées, et la décapitation de 400 d'entre elles sous l'ordre de Napoléon. Leur situation devenue critique, elles se cachèrent sous le nom d'almées pour ne pas avoir d'ennuis.



 *

                                                   bridgeman3



En 1834, sous le régime du sultan Mohammed Ali, elles furent banies et n'ont plus eu le droit de danser ( ce qui ne les empêchaient pas de continuer clandestinement).

Lorsqu'elles reviennent en Egypte, en 1866, elles ne sont plus vraiment des danseuses et il va falloir attendre le 20eme siècle pour qu'elles revivent de leur art, inspirent les états- unis et le cinema hollywoodien, propulsant la danse orientale dans son Âge d'or durant  les années 30-40 avec des vedettes egyptiennes tels que Samia Gamal et Tahia Tarioca.                                                                 







LES STYLES et GENRE DE DANSE



                       

 le sharki
 

 

 
On distingue la danse orientale dite  sharki (qui veut dire orientale en arabe )
L'appellation danse du ventre n'existe pas en arabe.
C'est la danse orientale classique.  C'est une danse très élégante. Ce style  est né en Egypte dans les années 30. Elle emprunte au ballet classique. C'est une danse faite de tours, demi tours, pointés, les bras sont loin du corps. On y trouve des arabesques, des jeux de voiles. Les mouvements sont amples. Le costume est très élègant et raffiné, fait de paillettes et de strass.

     

                                  
                                    

                

                                                                              le style sharki
 

Le baladi

C'est une danse très expressive. Elle se danse avec une robe longue et les bras sont près du corps.
Plus ancienne que le sharki, elle continue à être danser.
Danse populaire.
Danse entre  tradition et modernité et reflète  l'âme égyptienne. Le baladi se danse généralement les pieds à plat avec une prédominance de mouvements coulés, ondulants . La musique qui l'accompagne est dominée par l'accordéon ou l'orgue électrique avec fonds de percussions. 

                                     
                                   
                                               
                     
                                                                                    


                                                                                    le baladi




                         pdvd_0311

                                        Jillina dans une danse baladi


Le saidi

Cette danse folklorique est née dans le saidi (sud de l'Egypte), de la parodie de la danse des hommes (rasq tahtib) avec leurs batons. Si le Rasq tahtib est dansé en générale par plusieurs hommes, de manière plutôt guerrière, la rasg el essaya est malicieuse (car parodie) et utilise un bâton plus court et plus leger que celui des hommes. La rasq el assaya s'est considerablement développée et est dansée sur de nombreux morceaux de pop baladi (moderne). Ce qui reste commun, c'est le rythme souvent appelé saidi (doum tack doum doum tack-en fait une simple variation du masqsoum).

                     





Le  Khaliji











le melaya leff







Le  tribal
 


  Danse apparue en Californie à la fin des années 60. Jamila Salimpour propose, avec sa troupe Bal Anat, un spectacle de danses orientales où se mélangent danses traditionnelles et danses "cabaret" en improvisation. Stylistes et créateurs de bijoux ethniques ajoutent à ce début de fusion, une esthétique particulière où larges sarouels et turban allourdi de bijoux ethniques en sont les pièces maitresses.

  
  www.mihrimah-ghaziya.de/fr/lectures-fr.html

                             

                           
                             


le syle Tribal fusion


 


costumes colorés danse style tribal

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commentaires

C
Merci pour cet artcle serieux basé sur de vrais renseignements<br /> Malheuresement la danse orientale a du soucis a ce faire au moyenne orient .Heuresement sont devellopement en occident est reel , On compte prés de 50000 danseuses rien qu'en France Metropolitaine et on ne parle a que des danseuses reguliere .<br /> Longue vie a la danse orientale !!!<br /> https://www.orientaldiscount.net/blog/771_La-Danse-orientale-est-vouee-a-disparaitre.html
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A
Bonjour,<br /> j'aimerais approfondir mes connaissances dans l'histoire des danses orientales. Pourriez-vous partager les sources sur lesquelles se base votre article?<br /> Bien cordialement
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